Héritière d’une légende automobile française, l’Alpine A110 est de retour sur nos routes et se présente avec de nombreux arguments qui font d’elle l’une des meilleures sportives de la catégorie.
Par Frédéric Edmond
Ses faux airs de Porsche Cayman ne sont pas une illusion. Pour son grand retour, l’Alpine A110, héritière de l’une des grandes légendes de l’automobile française, ne comptait pas faire les choses à moitié. Il lui fallait, d’entrée de jeu, envoyer un message clair : sur son segment, elle entend jouer les premiers rôles. Avec sa silhouette basse et ses proportions parfaites, ses épaules musclées, son capot nervuré à la façon de son aînée, ses quatre optiques rondes, et, à l’arrière, sa lunette plongeante sur une malle effilée, l’A110 ne trompe pas : il va y avoir du sport.
Compacte avec ses 4,18 m de long, cette deux places accueille le conducteur et son passager dans un indéniable esprit sportif : l’assise est basse et serrée. L’habitacle offre une bonne qualité de fabrication et un grand soin est apporté aux détails, comme ce volant aux surpiqures bleues. Quelques détails, comme la palette de réglage du son au volant identique à celle de la Mégane, sont en revanche peu flatteurs. La console centrale ne s’encombre pas d’options inutiles : l’ambiance est celle de la compétition et l’ergonomie, de ce fait, est excellente. Les trois boutons de la boite automatique, placés dans le prolongement de l’accoudoir, sont originaux et pertinents.
Au démarrage, la sonorité rauque du 4 cylindres 1,8 litres turbo est à la hauteur des espérances : agressive, rassurante. Parfaitement servi par une boite automatique sept rapports à double embrayage, capable d’assurer des passages rapides, ce bloc, développant 252 chevaux, porte la petite bête à 100 km/h en 4,5 secondes : à ce jeu là, elle égale la Porsche Cayman, pourtant beaucoup plus puissante. Il faut dire qu’elle peut compter sur un poids plume – 1 080 kg –, que lui permet d’atteindre, notamment, sa structure en aluminium. Sur la route, son rapport poids-puissance idéal lui offre un excellent dynamisme. L’Alpine vire à plat, en dépit d’amortissements offrant un certain confort, et la puissance est efficacement transmise aux roues arrière, sans faille dans la motricité. La cohérence entre la puissance et l’excellent châssis est étonnante. Le freinage, ferme, ne souffre d’aucun défaut, ni la direction, qui offre une grande précision.
Moteur : 4 cylindres turbo ; Cylindrée : 1 798 cm3 ; Puissance : 252 ch. ; Couple : 320 Nm ; 0 à 100 km/h : 4,5 secondes ; Vitesse max. : 250 km/h ; Consommation mixte : 6,2 litres