La manufacture à la couronne a dévoilé, cette année, la nouvelle génération de ses Submariner et Submariner Date, auxquelles les collectionneurs sont très attentifs. Un vrai pari pour Rolex, consistant à faire grandir ces modèles sans rien rompre de leur patrimoine historique.
Olivier Müller
On ne touche pas tous les jours à une icône. C’est précisément ce qui en fait la valeur : la pérennité, la stabilité, sa capacité à passer outre les modes et les tendances. Pour les uns, une valeur sûre. Pour les autres, une valeur refuge, un placement de cœur autant que de raison. Rolex est l’une des rares maisons à pouvoir jouer sur les deux tableaux, tant ses collections ont écrit des chapitres entiers de l’histoire de l’horlogerie mécanique suisse. Plus qu’aucune autre, la Submariner incarne cette longue tradition de bienfacture. Une tradition qui, aujourd’hui, se renouvelle.
Boitier breveté en 1926, modèle sorti en 1953, 1969 pour le modèle avec date. Voilà qui pose l’antériorité d’un modèle qui a établi les fondamentaux de la montre de plongée ! La nouvelle génération de la Submariner et de la Submariner Date, étanche à 300 mètres, repose donc sur plus de 70 ans d’acquis techniques et stylistiques.
Ces deux montres arborent désormais un boîtier redessiné et légèrement agrandi à 41 mm de diamètre – dont les formes sont mises en valeur par les reflets de lumière sur les flancs de carrure –, ainsi qu’un bracelet aux proportions revisitées arborant notamment des cornes affinées. Elles sont équipées respectivement du calibre 3230, dévoilé par Rolex cette année, et du calibre 3235 – qui dispose de la fonction date en plus de l’heure – introduit dans la gamme Submariner pour la première fois. La réserve de marche passe à 70 heures, soit plus de 50% d’autonomie en plus par rapport aux modèles précédents.
Esthétique historique
Fidèle à l’esthétique historique du modèle, la nouvelle Submariner en acier Oystersteel s’habille d’un cadran noir et sur sa lunette tournante avec disque Cerachrom noir – la version « full black » la plus connues de la Submariner. Sur la version avec date, ce cadran est offert avec lunette verte ou bleue. Enfin, Rolex dévoile une déclinaison Rolesor jaune – combinaison d’acier Oystersteel et d’or jaune 18 carats – avec cadran bleu roi et une lunette tournante avec disque Cerachrom en céramique bleue.
Comme toutes les Rolex, la Submariner et la Submariner Date sont certifiées Chronomètre Superlatif, qui garantit leurs performances au poignet. Elles disposent également de l’affichage Chromalight : les aiguilles et les index sont couverts ou emplis d’une matière luminescente longue durée qui émet une lueur bleue lorsque la montre est dans l’obscurité.
Notre avis : “Un petit millimètre de plus et une foule de détails à peine perceptibles : Rolex reste fidèle à son image d’une marque qui ne dévie jamais de sa route, quitte à en lasser quelques-uns par son caractère hautement prévisible. Il n’empêche, la « Sub » est une icône qui traversera les générations – la montre que l’on laissera à ses enfants et qui, encore à cet instant, restera parfaitement à la mode. A 7 650 euros la version cadran noir et lunette noire, elle se positionne de manière – assez – abordable compte-tenu de sa longévité promise. A défaut d’originalité, la Submariner reste un gage d’élégance et une pièce rigoureusement incontournable que Rolex a su faire évoluer avec tact et intelligence.” Olivier Müller