Installée au château de Bogard, sur les côtes bretonnes, l’audacieuse maison Albatros-Malletier mise sur une offre originale et inédite de pièces d’exception dédiées au voyage ou à la décoration d’intérieur et sur une fabrication artisanale reposant sur des savoir-faire d’excellence.
Par Romain Rivière
Rares sont ceux qui, cinq ans plus tôt, auraient parié sur lui. Lancer une marque de malles de luxe, à 70 ans, depuis les Côtes d’Armor, relevait de l’impossible. C’était cependant oublier l’audace et la passion de Michel Simon, fondateur en 2015 d’Albatros-Malletier. Il l’avait promis à son grand père, Oscar-André Simon, lorsqu’il avait huit ans : un jour, lui aussi serait malletier. 62 ans plus tard, la promesse devait se réaliser. « Il me fallait une passion toujours intacte, une capacité de financement sans emprunt et un accès aux savoir-faire des meilleurs artisans, compagnons et ouvriers français. Et cela, à 30 ans, je ne l’avais pas », raconte Michel Simon.
Cinq ans après sa création, grâce à l’appui financier de 224 amis et associés, Albatros-Malletier est toujours là, et bien là. Mais le destin a cruellement frappé cette jeune entreprise, lorsqu’en octobre 2016, Louis-Philippe Simon, son premier et éphémère président, fils du fondateur, a été emporté par un AVC foudroyant. Signe du ciel ? Un jeune et talentueux designer, Mathieu Le Quentrec, est apparu et a soutenu Michel dans cette période délicate et douloureuse. Une amitié est née ainsi qu’une complicité artistique. Ainsi, tous les deux ont déterminé les fondamentaux, le style et l’ADN d’Albatros-Malletier, faisant entrer cette nouvelle marque atypique dans l’univers du Luxe. Alternative légitime aux grands noms de la malle de luxe, l’étonnante et encore jeune maison bretonne a su imposer sa griffe articulée autour de produits innovants et d’une grande qualité de fabrication. Ses pièces d’exception, ses malles et ses bagages, dédiés au voyage et à la décoration d’intérieur, sont conçus pour l’équipement des yachts et des demeures de prestige et portent haut les couleurs de la grande tradition française de l’artisanat d’art. Leur inspiration n’est pas cachée : c’est celle des romans d’Agatha Christie, dont le fondateur est friand. « Toute ma vie a été influencée par ces ambiances et je suis resté nostalgique d’une époque où le luxe était de profiter de chaque instant », explique-t-il.
Une marque, deux gammes. La première, dédiée aux voyageurs immobiles, s’articule autour d’une malle écolo-chic tout à fait inédite, baptisée Agatha. Conçue en panneaux en liège à base de bouchons de champagne recyclés et coudés selon un procédé breveté, et gainée de lin naturel issu de l’agriculture raisonnée, elle est posée sur quatre roulettes et a vocation à séduire les particuliers comme les professionnels de l’agencement, de l’hôtellerie ou encore les grandes maisons de champagne. Sa partie basse, réfrigérée, dispose d’une cave de service tandis que le haut, aménagé en bar, arbore des étagères porte verres et un éclairage led. L’autre gamme, dédiée à une clientèle mobile, s’articule autour de mallettes de luxe, conçues dans le même souci d’excellence et d’exclusivité avec le précieux concours des meilleurs artisans français et des Compagnons du Devoir.