Une aiguille, une lune, une couronne, une date : qui a dit que les françaises étaient compliquées ?
Olivier Müller
L’horlogerie aime les complications. Elles sont le plus souvent l’objet d’un désir masculin, par exemple quand le chronographe flyback tutoie le calendrier perpétuel sur fond de répétition minutes. Mais comme l’on aime à le répéter outre-Manche : « less is more ». C’est le credo suivi, au pied de la lettre, par la marque MeisterSinger. 100 % indépendante, elle suit une voie horlogère aussi rare que ludique : la montre à aiguille unique. Il faut aimer ne pas être juste à l’heure, encore moins à la minute : la MeisterSinger sera l’alliée de ceux pour qui le quart d’heure de politesse est un art de vivre. Une vésanie horlogère !
Aujourd’hui, la marque offre à la France un modèle qui ne sera distribué qu’en ses frontières, limité à 25 exemplaires : une Lunascope toute habillée de noir. Jouant la carte d’une sobriété extrême, la pièce arbore un boîtier de 40 mm de diamètre, en acier inoxydable, intégralement revêtu de DLC – Diamond-Like Carbon – noir. Doté de propriétés proches de celles du diamant, ce revêtement présente une extrême dureté et résistance aux rayures.
Lecture parfaire
Par contraste, la lecture des index et de l’aiguille est parfaite. Il en va de même pour la lune. Sise à midi – un emplacement rare pour une phase de lune –, elle défilera à un rythme mensuel certes passablement superflu de nos jours, mais tellement poétique ! L’ensemble est complété d’une date à 6 h. Bénéficiant d’une – trop petite – réserve de marche de seulement 38 heures, l’édition spéciale France de la Lunascope embarque un calibre mécanique à remontage automatique de facture suisse, se laissant admirer par le fond de boîte transparent. La rareté a toutefois un prix : 3 890 euros. Elle sera en vente à partir de janvier 2021.