Les horlogers n’ont peur de rien. Même pas des oxymores. Voici donc la nouvelle Roger Dubuis « Blacklight ». Pour laisser briller son côté obscur ?
Olivier Müller
La planète horlogère est peuplée de créatures étranges. Certaines vivent le jour, d’autres la nuit. Parmi ces vespérales tribus, quelques-unes aiment briller. On se souvient de feu De Grisogono, dont les cadrans et bracelets étaient luminescents une fois le soleil couché. Mais aujourd’hui, Roger Dubuis va plus loin.
Déjà, avec une maîtrise horlogère plus aboutie. Roger Dubuis est une manufacture genevoise dont la plupart des pièces sont certifiées Poinçon de Genève, attestant de l’excellence de leur finition. Ensuite, il y a une indéniable maîtrise esthétique. Le mouvement squelette de la collection Excalibur, avec ses ponts apparents et son côté aérien extrême, est reconnaissable entre tous. En dehors d’Hsyek, autre manufacture indépendante, peu de maisons maîtrisent le squelettage à un degré aussi poussé.
Enfin, il y a la créativité. Roger Dubuis a démontré la sienne, notamment avec une improbable montre arborant des miniatures des Chevaliers de la Table Ronde, ou encore avec des modèles ultra-exclusifs dédiés à Lamborghini ou à Pirelli.
Avec la Blacklight, la marque joue de l’ombre et de la lumière. Le jour, le garde-temps revêt des tons blancs, noirs et gris. Quand vient la nuit, calibre et rehaut explosent dans un kaléidoscope de tons flashy et détonnants, comme des néons éclairant une mégapole sous le ciel étoilé. La pièce est construite autour d’un réseau de microstructures en saphir cristallines qui brillent à la lumière UV. Cerise sur le gâteau : même le bracelet est luminescent. Pour être certain de ne pas passer inaperçu, même la nuit. Édition limitée de huit pièces proposées en boutique exclusivement.