La Polo de Piaget est une montre historique de la maison, relancée en 2002, mais témoin de l’époque de son tout premier lancement, en 1979. On en retrouve le design très seventies, tout en courbe, hésitant entre le rond et le carré, pour finalement opter pour un format coussin qui a aussi fait les belles heures d’une pièce comme la Nautilus de Patek Philippe. A propos de « sa » Polo, Yves G. Piaget déclarait à l’époque : « Toute la philosophie de la Piaget Polo tient en une phrase : c’est un bracelet-montre et non une montre-bracelet... ».
Chaque année, la maison en édite une version limitée d’une couleur nouvelle. C’est aujourd’hui un vert pétillant et, surtout, unisexe. Cette toute nouvelle version est limitée à 888 pièces et présente un cadran guilloché horizontal vert dans un boîtier en acier inoxydable de 42 m avec un bracelet intégré qui alterne entre les surfaces polies et satinées dans un design à maillons en « H ».
Ce cadran vert est associé à des aiguilles de couleur or rose, des index dorés et une fenêtre de guichet de date, dont on remarque l’atypique forme trapézoïdale. Les aiguilles et index sont rehaussés de Super-LumiNova et l’aiguille des secondes présente le « P » pour Piaget sur son contrepoids. Le garde-temps est alimenté par le mouvement automatique manufacture 1110P.
Par Olivier Müller
Notre avis : “A force de clamer la fin du « full black » ou que les cadrans bleus sont en train de passer de mode, on apprécie la créativité de Piaget. La manufacture est coutumière des tons audacieux, elle qui a tant œuvré avec des pierres dures aux reflets uniques. Avec cette Polo, Piaget poursuit son chemin et montre aux hommes que l’on peut rester viril en arborant autre chose que du gris ou du noir. Le mariage du vert et des tons or rose est particulièrement réussi. La montre est atypique, singulière, celle d’hommes qui assument une esthétique différente. On note que Rolex vient de dévoiler une Oyster Perpetual 41 à cadran vert, ce qui devrait conforter cette tendance. Mais pour qui recherche une approche horlogère moins mainstream, hors des sentiers battus, cette Polo s’impose avec une rare élégance. Et la probabilité d’en apercevoir une sur un autre poignet que le sien est quasiment nulle…”