Le nouveau vaisseau amiral du constructeur allemand vient jouer les trouble-fêtes sur le marché exclusif des grands SUV de prestige, en misant sur la combinaison design, performances, technologies.
Par Frédéric Edmond
Il n’est pas le premier arrivé sur le marché des grands SUV coupés, mais il n’est pas le moins abouti. Bien au contraire. L’Audi Q8, commercialisé depuis près d’un an, vient ainsi jouer les trouble-fêtes sur ce segment exclusif et concurrentiel sur lequel BMW, Mercedes ou encore Range Rover jouent des coudes. Avec ce Q8, Audi a d’abord décidé de jouer des muscles : en effet, dans un style qui arbore les nouveaux codes du constructeur, ce SUV se présente sous une silhouette pour le moins athlétique.
Imposant avec ses 4,98 m de long et son 1,99 m de large, mais d’une hauteur contenue (1,70 m), il affiche des proportions révélant davantage de sportivité que les autres SUV de la gamme. Avec sa ligne de toit coupée, son importante garde au sol, ses immenses roues, sa calandre octogonale Singleframe, ses vitres réduites et ses portières sans encadrement, sa carrure dégage un réel dynamisme conjugué à une indéniable puissance.
S’il est vrai que le Q8 perd en habitabilité par rapport au Q7 – qui, lui, est un vrai 7 places –, il réserve pour autant un grand espace dans l’habitacle, y compris à la rangée arrière. Son coffre, en configuration minimale, affiche une belle capacité de 605 litres. A l’avant, l’habitacle repose sur des lignes épurées, conférant une atmosphère luxueuse.
Le tableau de bord, articulé autour de deux grands écrans tactiles, marque la volonté du constructeur de contenir l’ergonomie des commandes et de rendre les manipulations aussi simples et intuitives que possible. Autant le dire : compte tenu de l’arsenal technologique embarqué, ce n’était pas une mince affaire. En effet, ce Q8 profite des dernières avancées d’Audi en la matière, lesquelles, comme sur les A7 et A8, permettent au conducteur de profiter d’un poste de conduite ultra-sophistiqué dont le système de commande vocale intelligent se veut le majordome.
Sous le capot, le véhicule abrite, dans sa version 50 TDI, un V6 de 3 litres de cylindrée, revendiquant une puissance de 286 chevaux. Avec son couple de 600 Nm, ce bloc offre au Q8 des performances de haut niveau avec un 0 à 100 km/h avalé en à peine plus de 6 secondes. Quant aux reprises, elles sont franches en toutes circonstances, ce qui est un gage de sécurité. La boite automatique Tiptronic à 8 rapports, quoi qu’un peu lente parfois, travaille efficacement de manière à garantir au Q8 une grande souplesse d’utilisation. En effet, s’il est à l’aise sur l’autoroute, il l’est également en ville.
Sur la route, le Q8 ne cache pas un réel dynamisme. Reposant sur un châssis doté d’une plateforme électronique offrant 7 profils de conduite et une suspension pilotée, il est à l’aise sur la majorité des revêtements et s’adapte à toutes les conduites pour garantir le meilleur compromis entre le confort et le dynamisme. Ainsi, il vire à plat tout en avalant les irrégularités, ce qui, pour le conducteur comme pour ses passagers, est appréciable. Sa transmission intégrale Quattro et ses routes arrière directrices lui permettent de garantir une certaine agilité et une bonne précision de conduite.
Moteur : V6 ; Cylindrée : 2 967 cm3 ; Puissance : 286 ch. ; Couple : 600 Nm ; 0 à 100 km/h : 6,3 secondes ; Vitesse max. : 245 km/h ; Consommation mixte : 8,9 litres