En 2019, Hélène Darroze a entrepris une rénovation complète de son restaurant de la rue d’Assas, à Paris, désormais baptisé Marsan. Elle y exerce sa plus belle cuisine dans un environnement élégant, moderne et cosy.
En 2019, Hélène Darroze a entrepris une rénovation complète de son restaurant gastronomique parisien de la rive gauche, installé rue d’Assas. Totalement repensé par l’architecte Patrice Gardera, l’établissement, désormais baptisé Marsan en hommage aux Landes natales de la cuisinière, déploie son élégante salle au premier étage dans un écrin épuré et cosy fait de bois clairs, de murs nacrés, de moquette et de mobilier design aux couleurs sable. Modernisé, le restaurant fait désormais le choix d’une cuisine ouverte sur une table de six couverts – la table d’Hélène – et d’une cave apparente.
Avec Marsan, Hélène Darroze, sacrée meilleure femme chef du monde par le prix Veuve Cliquot en 2015, ne cache pas sa volonté de se rapprocher de ses racines du sud-ouest et de se concentrer sur l’essentiel : ses producteurs de prédilection, la justesse du produit et la vérité d’une cuisine qui ne triche pas. Si sa seconde étoile, obtenue en 2003, a été perdue en 2010, là n’est pas tellement le problème. Hélène Darroze, qui demeure l’une des rares femmes chef étoilée au Michelin, n’a rien perdu de son talent et de sa rigueur.
Son pigeonneau fermier cuit à la goutte de sang et flambé au capucin, accompagné d’une belle betterave et de prunes, reflète cette exigence à travers une cuisson d’une rare perfection et une juste place offerte aux produits. Le jour de notre venue, les vins rouges de Patricia Ortelli, au château de la Calisse, en particulier la cuvée Etoiles 2010, lui convenaient à merveille. Le carpaccio vertical de rouget grondin et champignon de Paris, aux noix du Périgord et à la vinaigrette aux parfums de sapin, constitue de son côté une entrée de haut rang. Les Sancerre de Joseph Mellot, notamment la Grande Chatelaine 2015, lui répondent tout à fait correctement.
> 4 rue d’Assas, 75006 PARIS