La nouvelle génération d’Audi A6 n’échappe pas à la tradition et se décline en une version break tout chemin Allroad, constituant l’une des références de la catégorie. Polyvalence et prestations routières de premier rang sont au programme.
Par Frédéric Edmond
Voilà vingt ans que chaque génération d’Audi A6 décline sa version break Avant en une version tout chemin, baptisée Allroad. Ancêtre des crossover et des SUV, ce segment de routières baroudeuses continue à être plébiscité et d’ailleurs, chez Audi, l’A6 break se vend essentiellement en Allroad en dépit de tarifs supérieurs. La nouvelle génération d’A6 n’échappe pas à la règle avec ce break rehaussé, doté de protections de carrosseries au niveau des passages de roues, de boucliers spécifiques et de barres de toit en alu. Ainsi vêtue, cette voiture longue de 4,95 mètres, large de 1,90 mètre et à l’empattement de 2,92 mètres, garde l’allure bourgeoise de l’A6 Avant mais se présente sous un aspect plus robuste.
L’habitacle reste celui de l’A6 et présente une belle finition, un grand confort, un espace remarquable et une planche de bord pourvue de deux écrans tactiles destinés à rendre l’ergonomie des commandes la plus intuitive possible. Il est vrai qu’avec un tel arsenal technologique embarqué, l’enjeu était de taille : cette A6 est en effet dotée des dernières avancées du constructeur allemand et bénéficie, de série, d’une palette d’équipements généreuse. A ce titre, l’A6 Allroad, comme d’autres modèles de la marque aux anneaux, demeure exemplaire en matière de sécurité.
Bien entendu, cette Allraod dispose d’une transmission intégrale Quattro, conjuguée à une suspension pneumatique gérés par différents modes de conduite, Allroad ou Offroad, ce dernier offrant la possibilité de grimper la garde au sol jusqu’à 18 cm, ce qui autorise la voiture à s’aventurer dans les terrains et les bourbiers les plus difficiles – ce qu’elle ne fait généralement jamais. En tout état de cause, cette transmission intégrale se révèle efficace.
Notre version d’essai, la 55 TDI, abrite un moteur six cylindres développant 349 chevaux. Avec son couple de 700 Nm à 2 500 tours par minute, ce break atteint les 100 km/h, départ arrêté, en à peine plus de 5 secondes ; à 130 km/h, il est peu dire que le moteur tourne au ralenti – à peine 2 000 tours par minute –, ce qui garantit à l’Allroad une certaine sécurité lors des dépassements ou des insertions sur l’autoroute, ainsi qu’une consommation relativement raisonnable – nous avons constaté une moyenne de 7 litres aux cent kilomètres sur un parcours de l’ordre de 700 kilomètres – pour une voiture de ce gabarit, de cette puissance et de cette masse – environ deux tonnes.
Cette masse, d’ailleurs, est sans doute le bémol de l’auto : si le confort est de mise, la suspension peine parfois à contenir les mouvements de caisses, mais ce constat n’est valable que sur une typologie de routes cabossées. Sur autoroute, abaissée au maximum pour optimiser l’aérodynamique et le comportement routier, l’A6 montres des aptitudes de haut niveau. Quant à la direction, elle varie selon le mode de conduite sélectionné. En mode Comfort, elle se montre légère et précise, et se durcit selon les autres modes choisis, comme le mode Sport, qui agit également sur les réglages de suspension et de moteur.
En bref : Moteur : V6 ; Cylindrée : 2 967 cm3 ; Puissance : 349 ch. ; Couple : 700 Nm ; 0 à 100 km/h : 5,2 secondes ; Vitesse max. : 250 km/h ; Consommation mixte : 6,6 litres.