Version découvrable de la DB 11, la Volante est bel et bien l’un des plus beaux et exclusifs cabriolets du monde. Mais qu’on ne s’y trompe pas : capable de performances hors-normes, cette Aston Martin a fait le choix de privilégier le confort.
Par Frédéric Edmond
Dehors, les têtes se tournent. Logique : elle est incontestablement l’un des plus beaux cabriolets du monde. Sa silhouette est une forme de perfection, et mieux qu’ailleurs, ses lignes fluides aux détails racés parviennent à modérer l’illusion de volume d’une voiture pourtant longue de 4,75 mètres et large de 1,95 mètre. Avec cette Volante, version découvrable de sa splendide DB 11, Aston Martin signe un cabriolet d’exception porté par l’élégance et la sportivité. A la finesse de ses traits, le constructeur oppose des hanches musclées ; à la fluidité de ses courbes, il oppose des jantes vigoureuses. Et tout ceci s’harmonise parfaitement dans une identité stylistique propre à la marque, caractérisé par cette somptueuse calandre sculptée habillant un capot des plus statutaires.
Qu’on ne s’y trompe pas pour autant : cette DB 11 Volante n’a pas vocation a concourir en compétition. Son parti-pris reste celui du confort ou, du moins, d’une utilisation quotidienne. Ainsi, l’habitacle joue la carte de la business-class : seuls l’assise basse et les sièges baquets confèrent à la chose une connotation véritablement sportive. Les cuirs et les matériaux flatteurs, utilisés allègrement, trahissent en revanche le positionnement plus pantouflard de cette GT. Si, dans l’ensemble, la fabrication est incontestablement haut de gamme, certains plastiques, au niveau des aérateurs ou encore du rétroviseur central, ne paraissent pas à la hauteur du standing revendiqué par l’Aston Martin. Même le frêne japonais, utilisé pour habillé le dos des sièges et revêtir la console centrale, paraît décalé et passe pour du cache-misère de luxe plutôt que pour un élément de gratification. L’épaisse capote en toile, en revanche, remplit parfaitement son rôle en offrant une étonnante insonorisation, tout en se manipulant rapidement, en une poignée de secondes.
Reste que la mécanique est bel et bien présente. Ici, point de V12 réservé au coupé : le V8 bi-turbo de 4 litres de cylindrée développe une puissance de 510 chevaux, qui convient au cabriolet en lui permettant de contenir sa masse tout en lui offrant un dynamisme certain. Ce bloc, à la sonorité rauque et grondant au ralenti, met immédiatement dans l’ambiance et une montée dans les tours gratifie le conducteur d’une musicalité parfaitement accordée avec son écrin. Servi par une boite automatique à huit rapports très réactive et par un couple de 675 Nm, ce V8 peut amener la Volante à 100 km/h en quatre secondes et la porter jusqu’à 300 km/h en peu de temps… à condition de savoir doser. En effet, les roues arrière, motrices, peinent à digérer autant de puissance en sortie de courbe, même légère et par temps sec. Ces désagréments sont à mettre sur le compte d’un différentiel autobloquant et de grosses barres antiroulis qui sont là pour la bonne cause, et n’empêchent en rien une utilisation quotidienne du véhicule, même dynamique. Sur la route, sans surprise, l’Aston Martin se montre plutôt confortable en raison d’un réglage souple de ses suspensions, qui semble répondre aux attentes d’une clientèle manifestement soucieuse de rouler tranquillement au volant d’une magnifique GT.
Moteur : V8 bi-turbo ; Cylindrée : 3 982 cm3 ; Puissance : 510 ch. ; Couple : 675 Nm ; 0 à 100 km/h : 4,1 secondes ; Vitesse max. : 300 km/h ; Consommation mixte : 10 litres.