Vous n’aviez jamais porté de lunette en cuir ? Jetez un œil par le Hublot, c’est désormais possible…
Par Olivier Müller
La marque horlogère Hublot et le célèbre chausseur italien Berluti, c’est une histoire qui a déjà quatre ans. Les deux maisons se sont associées pour produire des montres de la collection Classic Fusion, à trois aiguilles, qui arboraient des cadrans en cuir patiné, le fameux « Cuir Venezia », dans le plus pur esprit du bottier italien.
Aujourd’hui, la collaboration prend un nouveau tournant. Déjà, elle s’étend à une nouvelle collection : la Big Bang. On passe donc du modèle trois aiguilles au modèle chrono – en somme, d’un esprit urbain à une approche plus sportive. Ensuite, ce n’est plus seulement le cadran qui est en cuir, mais également la lunette et le compteur de chronographe. Pour cette nouvelle création, les deux maisons sont retournées à leurs croquis, travaillant en collaboration avec Kris Van Assche, Directeur créatif de Berluti.
Côté cadran, le cuir est enserré entre deux pièces de verre saphir, dont la découpe permet de voir le mouvement Unico. Ensuite, une technique d’encapsulage des teintes du cuir a été développée afin de les cristalliser, afin d’assurer leur pérennité. Pour cette nouvelle création, le cuir Venezia est proposé avec une patine Cold Brown.
Même si, pour les précédentes éditions, ce cuir était réservé au bracelet et au cadran, il s’affiche maintenant aussi sur la lunette. Cette réalisation a été possible grâce à la création d’une nouvelle conception de lunette, réalisée en deux parties. À l’aide d’une résine adhésive et rigidifiante, la première pièce de la lunette – en cuir, d’environ 1 mm d’épaisseur – est insérée sur la seconde, en céramique noire, puis vissée sur le boîtier de la montre. La lunette pourra continuer à se patiner au fil du temps, tout comme le bracelet en caoutchouc, une « fusion » chère à Hublot.
Notre avis : “Être le premier, différent et unique : la célèbre devise que Jean-Claude Biver, ancien CEO de Hublot a légué à la marque, continue de prospérer. La montre toute habillée de cuir, lunette comprise, c’est du jamais vu. Une révolution ? Loin de là, mais un procédé astucieux d’habillage qui donne une forte personnalité à la montre. La collaboration avec Berluti lui apporte un second élément indispensable : la crédibilité. A presque 26’000 euros, la pièce reste malgré tout réservée à une élite. Rappelons que c’est quasiment le prix d’une Rolex Daytona en or qui, elle, aura pris 30% de valeur en quelques petites années. Cette nouvelle « Big Bang Unico Berluti Cold Brown » se destine donc à une clientèle fortunée qui ne conçoit pas d’avoir une montre différemment assortie de ses souliers. Une centaine de personne dans le monde, comme le nombre d’exemplaires de cette édition limitée.” Olivier Müller